Le dramaturge québécois Michel Tremblay rend hommage au dramaturge russe Anton Tchekhov dans son dernier roman Cher Tchekhov: pièce en un acte. La mélancolie tchekhovienne de cette pièce donne à l’écriture de Michel Tremblay une toute autre tournure.
Par Daniel Teka Ntumba | Arts, lettres et communication
La pièce se déroule lors d’une soirée de l’Action de grâce. Les membres d’une famille se sont réunis afin de passer un bon moment autour d’un repas. Un auteur dramatique accompagné de son conjoint rejoint ses sœurs actrices et son frère auteur.
Il existe une grande rivalité dans cette famille d’artistes. L’embrouille va prendre une autre direction lorsque l’aînée arrive accompagnée d’un critique. Ce critique est dur et a critiqué de manière virulente la dernière pièce du dramaturge. Tout au long de la pièce, il y a énormément de désaccords entre le dramaturge et le critique.
MÉLANCOLIE TCHEKHOVIENNE
Le personnage du dramaturge est l’alter ego de Michel Tremblay. Il vit une panne d’écriture depuis que le critique l’a humilié. Il se pose depuis trois ans des questions universelles qui viennent avec l’âge. Michel Tremblay a fait un bon travail en ajoutant une touche tchekhovienne à son écriture. Tout au long de la pièce, les personnages sont angoissés. Cette angoisse rend impossible pour les personnages de donner un sens à leur existence parce qu’ils se questionnent sans cesse.
LA FRATRIE
Michel Tremblay a fait le portrait de plusieurs artistes d’une même famille vivant une rivalité. Dans l’écriture d’Anton Tchekhov, ce dernier représente toujours l’ironie dans un moment négatif. Le scepticisme de ce moment prend une signification de désespoir. La fratrie d’artistes se compare entre eux ou se critique. Ce comportement fait en sorte que chaque membre de cette famille est désespéré à prouver quelque chose afin d’impressionner les autres.
Ô Courant 