Il est difficile de susciter l’intérêt pour la littérature québécoise auprès des élèves des écoles secondaires du Québec. Il faut trouver comment la présenter et comment y avoir accès.
Par Joanie Beaulieu-Roy | Arts, lettres et communication
La littérature québécoise souffre d’indifférence de la part des élèves du Québec, selon un article du Devoir. L’enseignante de français, Audrey Robert, croit que «de la lecture, ça demande de l’attention soutenue, puis on est moins habitué». Selon l’enseignante, l’attention se perd rapidement et il est difficile de la gagner. Il existe plusieurs moyens en 2022, de se divertir et de nourrir sa culture. Ces moyens demandent une attention moins grande.

Photos: Joanie Beaulieu-Roy
LA LITTÉRATURE QUÉBÉCOISE AUTREMENT
La littérature québécoise doit être abordée sous plusieurs angles afin de stimuler l’intérêt des étudiants, selon la responsable du développement et des animations de Communication-Jeunesse, Marion Bacci. Les enseignants peuvent y contribuer en accueillant des auteurs en classe, en organisant des ateliers littéraires ou en présentant des productions québécoises différentes.
En présentant la littérature québécoise sous plusieurs formes et de plusieurs façons, ils ont une chance d’aller susciter l’intérêt de leurs étudiants pour celle-ci. Les enseignants de Français ont des exigences à respecter au sujet de la présentation de la littérature québécoise en classe.
Le Programme de formation de l’école québécoise du ministère de l’Éducation demande aux enseignants du secondaire de faire une liste de 25 livres qu’ils devront diviser durant le parcours des étudiants au secondaire. 13 de ces livres doivent être québécois.
L’organisme Communication-Jeunesse offre des ateliers littéraires pour les jeunes du secondaire. Il développe de nouveaux ateliers à présenter. Il suggère des sélections d’œuvres québécoises pouvant intéresser les étudiants et pour leur faire découvrir les facettes de la littérature québécoise. «Plus les jeunes se désintéressent de la production littéraire québécoise, plus on met en péril une culture qui passe par les livres», pense la responsable du développement et des animations de Communication-Jeunesse, Marion Bacci.

AVOIR UNE FACILITÉ D’ACCÈS
La littérature contribue à édifier la culture québécoise, elle une présentation des valeurs de la société. Les écoles possédant une bibliothèque annexée, ont une facilité d’accès à différentes œuvres littéraires. La curiosité des étudiants peut donc être comblée.
En comblant la curiosité des élèves, ceux-ci peuvent se rattacher à la culture québécoise et se découvrir un sentiment d’appartenance pour celle-ci. Ainsi, ils peuvent se forger une opinion ou une personnalité qui leur est propre.
Sans bibliothèque jointe à leur école, les adolescents ne sont pas pris par l’envie de découvrir la littérature québécoise, de s’en intéresser. Ils ne peuvent pas tous forger leur personnalité en ayant toutes les cartes en main. «À l’adolescence, on est en train de construire son identité, dit le responsable de la médiation et de la Sélection de Communication-Jeunesse, Pierre-Alexandre Bonin. Donc, on a besoin d’avoir accès à toutes une panoplie de livres.»
Les enseignants doivent susciter l’intérêt des élèves envers la littérature québécoise. «Si c’est bien présenté et que l’enseignant a l’air d’avoir apprécié et peut faire ressortir les choses d’intérêt, disons les moments qui peuvent un peu plus les toucher, rendu là, les élèves, ils vont adhérer», dit la conseillère pédagogique du Centre de services scolaire des Affluents, Sylvie Edisbury
Ce désintérêt pour la littérature québécoise pourrait modifier la culture québécoise. Celle-ci est en constante évolution et avec l’arrivée des immigrants, il faut l’adapter pour venir rassembler leur culture à celle de la province. Il faut venir intégrer des parties des cultures extérieures à celle du Québec, sans oublier cette dernière.