L’Hôtel du Cygne est le roman tant attendu de l’auteur Zhang Yueran, une romancière à succès. Le livre dégage une atmosphère étrange de secrets et de mystères qui tient ses lecteurs en haleine jusqu’à la fin. Il est riche en émotions et propose une analyse profonde d’une Chine contemporaine et des enjeux qui la touchent.
Par Laurence Desrochers | Arts, lettres et communication
L’œuvre dénonce les inégalités sociales du capitalisme chinois en 1990. Yu-ling s’occupe d’un fils d’une famille aisée pékinoise. Après avoir échoué sa tentative de kidnapper le garçon, sa réalité change complètement.
TOUCHER AU COEUR
Les personnages touchent au cœur. Le jeune garçon fait sourire par sa naïveté, ce qui nous permet de s’attacher rapidement à lui. La femme qui travaille pour la famille du garçon est présentée au début comme étant sournoise et hypocrite mais, à la fin, son personnage se corrige par une prestance plus délicate et affectueuse envers l’enfant.
Le livre est court, ce qui empêche de créer un lien avec les autres personnages. L’auteur commence directement l’histoire sans donner de contexte ni description donc, dès le départ, le lecteur a un certain recul.
DÉLICAT ET PEU INCISIF
Le style d’écriture de l’auteur est délicat et peu incisif. L’auteur utilise une écriture simple lui permettant d’aborder des sujets plus lourds et délicats sans perturber le lecteur. Le livre parle de solitude, de misère et de quête de bonheur allégée par la touche d’humour présente.
Zhang Yueran représente des éléments plus sérieux en les remplaçant par un côté plus enfantin, ce qui ajoute un effet de légèreté et de douceur. L’œuvre singulière à propos de la société chinoise moderne et de conflits de classe sociale révèle toute sa splendeur par son style distinct.
Ô Courant 