Cyberdépendance: un phénomène grandissant au Québec

Environ 18% des jeunes Québécois sont sujet à développer une problématique de cyberdépendance, selon le projet de recherche VIRTUADO. 

Par Éloïse Lalonde | Arts, lettres et communication

La technologie est de plus en plus utilisée depuis les dernières années, voire devenue omniprésente. Cela peut facilement amener à en devenir dépendants. L’accès à internet est plus facile et accessible aujourd’hui pour les jeunes qu’avant.

Un jeune cyberdépendant présente un bris de fonctionnement dû à sa grande utilisation des écrans. «Les principales observations, c’est un jeune qui va abandonner ses loisirs, donc l’écran va occuper de plus en plus de temps dans sa vie, il va commencer à négliger les devoirs, l’hygiène, le sommeil et plus», dit la psychoéducatrice, Véronique Roy. 

La cyberdépendance apparaît souvent à la suite d’une autre problématique. «La problématique des écrans est souvent associée avec un problème d’anxiété ou de dépression», affirme Véronique Roy. 

Environ 18% des jeunes Québécois sont sujet à développer une problématique de cyberdépendance, selon le projet de recherche VIRTUADO. Les jeux vidéo sont l’une des causes de la cyberdépendance. Photos: Pixabay.

JEUNE BOULEVERSÉ

La vie de William* a été bouleversée par un accident qui l’a amené à avoir de la difficulté avec ses émotions. Il s’est donc réfugié dans les jeux vidéo pour se sentir mieux. «J’étais concentré comme si j’étais la personne qui était dans le jeu vidéo, c’était comme une meilleure vie que ce que je vivais dans le vrai monde», affirme-t-il. 

Cette dépendance peut aussi ébranler la relation parent-enfant. «Quand il jouait, il était très héritable, il se fâchait si on voulait arrêter le jeu», affirme la mère de William sous le couvert de l’anonymat. Il a été difficile pour les parents de savoir quoi faire. Ils ne connaissaient pas bien cette problématique et ils avaient peu de ressources. «Cela a amené un sentiment d’impuissance», dit sa mère

La première chose qui a dû être faite pour aider ce jeune, c’est de comprendre qu’il avait une problématique de cyberdépendance. Ils ont dû réaliser que ce n’était plus un jeu, mais que cela affectait leur qualité de vie. «Cela a commencé à aller mieux quand il a commencé à le reconnaître», dit la mère de William.

L’accès à internet est de plus en plus facile puisqu’on y a accès en permanence au bout de la main avec les cellulaires. Photo: Pixabay.

SOLUTIONS 

Le centre le Grand chemin aide les jeunes cyberdépendants à s’en sortir en leur permettant entre autres de faire une pause des écrans et leur permettre de mieux comprendre la dépendance. «On offre un hébergement, on offre aussi différentes activités qui amènent les jeunes à développer de nouvelles capacités, à découvrir de nouvelles passions», dit l’intervenante du Grand chemin, Kelly-Anne Vanasse. 

Il est aussi important d’éduquer la population sur la cyberdépendance pour permettre de faire une certaine prévention à la cyberdépendance. «Ce n’est pas parce que ton jeune est beaucoup devant les écrans qu’il a un problème de dépendance, dit-elle. Il y a une différence entre être cyberdépendant et être trop devant les écrans.» 

* Prénom fictif.

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