Les États clés, tels que la Pennsylvanie, le Wisconsin et l’imprévisible Arizona ont conclu l’élection par une victoire du candidat démocrate, Joe Biden, le 7 novembre, après 4 jours de dépouillement.
Par Tommy Laflamme-Roy
«Je m’engage à être un président qui ne divisera pas, mais qui unira, qui ne verra pas des États rouges et des États bleus, mais seulement les États-Unis» sont les premiers mots que prononce le président élu suite à sa victoire. Cependant, ce discours, pourtant unifiant, ne convainc pas l’actuel président, Donald Trump, ainsi que ses partisans.
UN PAYS DIVISÉ
En effet, à la suite de l’élection, le pays reste aussi divisé que jamais. La gauche contre la droite, démocrates contre républicains, accepter l’élection ou la critiquer, porter son masque au nez ou le porter sur son arme à feu… Ce sont des sujets de division qui semblent interminables. Cela étant dit, le plus gros débat réside sur la légitimité de l’élection présidentielle.
UNE VICTOIRE LÉGITIME?
En effet, le passionné de golf amène l’argument que «l’élection lui a été volée» par les démocrates en raison de possibles fraudes électorales. Il affirme, par exemple, que plusieurs bulletins de vote ont été déposés par des personnes décédées et que le Dominion Voting Systems, une société américaine pour les machines de vote, «appartient à la gauche radicale».
Toutefois, la majorité de ses allégations ne reposent pas sur des preuves concrètes, comme l’explique le juge Matthew Brann, le juge de l’État de la Pennsylvanie, qui témoigne que ces allégations ne sont que «des arguments juridiques sans fondement et des accusations hypothétiques».
Ainsi, ce juge, pourtant membre du Parti républicain, réfute les interrogations de Trump, membre du même parti. La victoire démocrate dans cet État clé semble donc légitime, mais il est encore trop tôt pour le confirmer.
CE QU’EN PENSENT LES AUTRES DIRIGEANTS
Face à la situation actuelle, la majorité des dirigeants ont félicité le président élu. En effet, c’est le cas de Justin Trudeau et François Legault. Celui-ci a écrit sur Twitter le 7 novembre qu’il est «déterminé à travailler avec la nouvelle administration pour faire prospérer [leur] relation et pour devenir la batterie verte du nord-est de l’Amérique».
Néanmoins, en Russie, le président Vladimir Poutine n’a toujours pas accepté le nouveau représentant des États-Unis. Étant soupçonné d’ingérence dans les élections de 2016, il espère probablement un retour de situation, bien que celui-ci n’ait pas exprimé publiquement son soutien pour le président sortant.
Peu importe, Biden est le 46e président des États-Unis à moins d’un grand revirement de situation dans les allégations de fraude.
Sources
Vladimir Poutine ne reconnaît pas encore Joe Biden comme chef d’État américain
Justin Trudeau et François Legault félicitent Joe Biden
Un juge balaie les accusations de fraude
Élections américaines de 2020 : cinq allégations de fraude électorale vérifiées
« C’est le temps pour l’Amérique de guérir », affirme Joe Biden