Guillaume Tremblay, élu maire de Mascouche en 2013, est un homme très aimé par ses concitoyens. Un sondage de La Revue de Terrebonne en 2019 dévoilait que 84% des Mascouchois étaient satisfaits ou très satisfaits. Il a accepté de dévoiler à Ô Courant ses conseils pour avoir du succès en politique.
Par Mégane Garceau
Apprécié pour son honnêteté et sa proximité, M. Tremblay a su conquérir le cœur des Mascouchois grâce à sa simplicité et son authenticité. Pour lui, la principale qualité d’un maire est d’être capable d’admettre ses erreurs. À un futur maire, il conseille l’approche humaine pour les fonctions publiques et une relation privilégiée avec les membres du conseil de ville pour la clé du succès.
GRANDIR DE SES ERREURS
Personne n’est à l’abri des erreurs, Guillaume ne fait pas exception. En 2016, l’aéroport de Mascouche ferme pour faire place à de nouveaux projets. Il est relocalisé dans un couvert forestier. Cette décision de l’administration municipale sème la controverse et l’indignation parmi les Mascouchois. Le projet de relocalisation est finalement abandonné. «J’ai sous-évalué les impacts de la relocalisation sur les citoyens», admet Guillaume Tremblay.
La congestion routière est aussi un autre point chaud à Mascouche. Sous-estimé, ce problème a créé beaucoup de mécontentement au sein de la population. Conscient du désagrément, le maire débloque finalement un budget considérable qui va être investi pour contrer ce fléau. «J’ai énormément grandi de mes erreurs», dit avec franchise et humilité le maire de Mascouche.
PARCOURS AUTODIDACTE
Le maire de Mascouche a eu un parcours qu’on pourrait qualifier de hors-norme. En ce sens, il a étudié en technique administrative, profil finances, au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne puis a passé une journée à l’université. «Ça n’allait pas assez vite à mon goût, dit-il à la blague. Je suis une personne qu’on qualifie d’autodidacte.»
En 2005, il est élu comme conseiller municipal indépendant à Mascouche. Puis, il laisse sa place de conseiller pour devenir député provincial dans la circonscription de Masson pour le Parti québécois, trois ans plus tard et, en 2013, il devient maire de la municipalité de Mascouche. Son rêve s’accomplit.
Guillaume Tremblay se souvient parfaitement du jour où il a eu l’étincelle pour la politique. Un soir, lors d’une réunion du conseil de ville, il se souvient de l’attitude hautaine du maire, feu Richard Marcotte, avec les Mascouchois. Insatisfait par les projets proposés et la relation qui manquait d’humanité entre les citoyens et l’administration municipale, le jeune Tremblay envisage alors la carrière de maire pour changer le cours des choses.
Dans les cadets à l’époque, on lui disait souvent qu’il serait un bon maire. Un défi considéré réussi par plusieurs.
Ô Courant 