Depuis son arrivée en tant que sport paralympique en 2014, le Para Snowboard-Cross a connu une puissante montée des cotes d’écoute en ligne lors des Jeux Paralympique de P’yŏngch’ang. Sandrine Hamel, athlète paralympique atteinte d’une double scoliose parle de son expérience, son entrainement et de la compétition pour nous faire découvrir ce sport.
Par Jakob Bouchard
Quel est ton handicap?
Je suis née avec une double scoliose, cela veut dire que ma colonne vertébrale est en forme d’un “s”. C’est de naissance. Quand j’étais bébé, j’ai eu deux chirurgies pour corriger ma colonne vertébrale. Durant la deuxième chirurgie, il y a eu des complications qui ont fait que mes deux jambes ont paralysé. Aujourd’hui je peux marcher, je peux courir. C’est juste qu’il a une faiblesse musculaire et une diminution des sensations.
EXPÉRIENCE
Comment as-tu trouvé ta première expérience aux JP à P’yŏngch’ang?
Mon expérience au Jeux Paralympiques était vraiment une expérience unique car c’était la première fois que je représentais le Canada dans un événement aussi important. C’est la même chose pour mes coéquipiers qui eux aussi en étaient à leur première participation. Je dirais que le moment dont je vais me souvenir toute ma vie est la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques, lorsque l’équipe canadienne et moi sommes entrées dans le stade, avec la foule qui nous regardait. C’est quelque chose que je n’oublierais pas de sitôt.
Quelles étaient tes attentes lors de ta première participation?
C’est sûr que quand je suis arrivée au site Paralympique, j’étais encore une recrue sur l’équipe de développement du Canada, donc il n’y avait pas beaucoup d’attentes quant aux des résultats. Cependant, l’objectif était de prendre de l’expérience, et c’est que j’ai fait. Je suis compétitive donc j’essayais de me classer le plus haut possible dans le classement. On peut donc dire que c’était mission accomplie.
COMPÉTITION
Comment qualifierais-tu l’ambiance de la compétition?
En snowboard, nous sommes une petite communauté, donc on se connait, surtout les filles. Donc, c’est très normal qu’on puisse déjeuner ensemble et deux heures plus tard, courser pour une médaille. C’est vraiment un drôle d’environnement et c’est peut-être moins commun dans d’autres sports comme le hockey. Nous communiquons durant la saison morte, je communique souvent avec des gens d’autres pays, ce qui fait que c’est vraiment le fun de faire partie du circuit. Ça peut être compétitif et quand on est en haut du parcours, c’est chacun pour soi. Quand on est en haut du « start-gate », on veut tous gagner. C’est compétitif, c’est amical, mais par-dessus tout, nous voulons être les meilleurs au monde.
Combien de temps consacres-tu à tes entraînements chaque semaine?
En été, on parle surtout de 5 à 6 jours de conditionnement physique. Cette année, j’ai décidé d’ajouter le skateboard, car c’est vraiment le sport qui se rapprochait le plus du snowboard. Puis l’hiver, c’est encore 5 à 6 fois semaine, mais pratique cinq heures sur la neige et on ajoute une heure de conditionnement. C’est sûr que les journées sont plus occupées et les camps sont beaucoup plus chargés.