Comme à l’habitude, l’automne a été très actif à l’Assemblée nationale. À l’aube de la reprise des travaux parlementaire pour l’hiver, retour sur les nouvelles politiques qui ont retenu l’attention avant les vacances.
Par Léo Gagnon
Malgré d’excellentes conditions économiques pour terminer l’année 2017, c’est l’intégration qui a teinté le paysage politique québécois cet automne. Certaines révélations ont également maintenu l’intégrité comme sujet actuel.
INTÉGRATION DES CULTURES
Le gouvernement Couillard s’est attaqué à l’intégration des cultures en pilotant deux dossiers qui se sont finalement révélés de vrais cafouillages.
Au début de l’automne s’est d’abord amorcée la commission sur le racisme systémique. Au coût de 900 000$, cette consultation pilotée par la commission des droits de la personne devait se pencher sur la discrimination et le racisme présent dans diverses sphères de la société comme le travail, le logement ou l’éducation.
La commission a suscité une très grande opposition politique, alors que le gouvernement s’est vu reprocher le caractère politique et pré-électoral de cette consultation faisant le «procès des Québécois». Après la dure défaite électorale dans Louis-Hébert attribuée à cette commission par des députés libéraux, Québec a finalement retiré le mandat à la commission des droits de la personne et les travaux ont été réorientés vers le sujet de l’emploi chez les immigrants.
La loi sur la neutralité religieuse, adoptée en octobre sans l’appui des trois partis d’opposition, a aussi fait beaucoup de vagues. Rappelons que celle-ci imposait le visage à découvert pour les employés de l’État et les citoyens recevant des services publics uniquement lors d’une interaction. La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a d’ailleurs eu des corrections à faire dans ses explications. Alors qu’à l’origine elle disait qu’un passager d’autobus devrait être à visage découvert tout au long du trajet, elle s’est «corrigée» en disant que le passager ne devrait se découvrir le visage uniquement pour l’identification de la photo sur le titre de transport.
Encore une fois, une vaste opposition s’est levée contre cette loi, par crainte quant à l’application de celle-ci ou au nom des libertés individuelles. L’ex-maire de Montréal, Denis Coderre, refusait de l’appliquer, tout comme la Fédération des enseignant.e.s de l’UdeM. L’article principal concernant justement le visage découvert a finalement été suspendu en décembre par la cour, attendant des précisions du gouvernement.
INTÉGRITÉ
Au coeur de l’actualité ces dernières années, les histoires d’intégrité politique n’étaient pas moins présentes cet automne. Les élections dans Louis-Hébert ont commencé d’une curieuse façon alors qu’à quelques heures d’intervalle, les candidats libéraux et caquistes ont dû se retirer de la course, tous deux en raison d’allégations de harcèlement au travail.
Les fantômes du passé sont revenus hanter le gouvernement libéral. Alors que nous apprenions au printemps que Marc Bibeau a été enquêté par l’UPAC, nous avons appris en plus que Philippe Couillard et d’actuels ministres libéraux étaient présents dans de riches soirées de financement. Le premier ministre a dû admettre sa présence à ces soirées, subissant les critiques de l’opposition, qui a qualifié le gouvernement Couillard de gouvernement «sous influence».
Finalement, l’apparition de Jean Charest au 150e anniversaire du Parti libéral n’a laissé personne indifférent, d’autant plus que son discours a écorché les médias et l’UPAC. Philippe Couillard a été particulièrement élogieux à l’endroit de son prédécesseur.
Notons que le PQ a été exemplaire sur la question de l’intégrité cet automne. Restera maintenant à voir quelles histoires sortiront en 2018, une année électorale. On sait déjà que l’UPAC s’est engagée à ne faire aucune perquisition ou arrestation durant la campagne électorale.
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