Le temps d’attente d’un véhicule ambulancier est passé de 10 à 12 minutes en 2012 à Repentigny, L’Assomption, L’Épiphanie, Saint-Sulpice et Lavaltrie. L’ajout d’une septième ambulance en 2013 n’a pas été suffisant.
Par Kim Tourigny | Arts, lettres et communication
«Il y a toujours une demande pour un quart de travail supplémentaire et pour un véhicule de plus pour répondre plus adéquatement aux appels», dit un ambulancier de Repentigny, Éric Boily. L’ajout du véhicule a eu un impact significatif en 2013, mais le manque d’effectifs reste problématique à ce jour. «Quand nous évaluons nos ressources et nos activités, nous sommes occupés à 140% de notre capacité», dit le directeur opérationnel d’Ambulances Repentigny, Claude Lemay. Le taux d’occupation moyen se situe entre 85% et 90% au Québec. La solution serait d’ajouter des ambulances. Sinon, il explique qu’il faudrait trouver une autre façon pour transporter les patients à l’hôpital.
La durée globale d’occupation moyenne des ambulances est en augmentation de façon constante. Il est donc plus difficile de répondre aussi bien aux appels qu’avant. La demande de services préhospitaliers est aussi à la hausse. Il y a eu 1000 appels de plus au 911 pour un service de santé en 2014 qu’au cours de l’année précédente dans cette ville. Le vieillissement de la population et le développement de nouveaux quartiers résidentiels dans certaines villes du sud de Lanaudière en sont les principales causes, selon le directeur opérationnel d’Ambulances Repentigny, Claude Lemay. Le nombre de demandes est à la hausse contrairement aux ressources nécessaires, dit-il.
«De nuit, nous recevons de plus en plus d’appels, sauf que seulement deux véhicules sont en service», dit un ambulancier de Repentigny, Mario Hébert. Le manque de véhicules est directement lié au temps d’attente de l’arrivée des secours. «L’ajout d’effectifs a amené une amélioration de la couverture en 2013, explique Éric Boily. Par contre, cet ajout répondait seulement au problème qui était criant. Pour espérer rendre un meilleur service, il faudrait un plus grand nombre de véhicules, car le territoire du sud de Lanaudière est assez grand.» Le gouvernement provincial ne répond pas toujours positivement aux demandes d’ajouts, parce qu’une ambulance est coûteuse.
Les véhicules ambulanciers sont affectés sur les lieux de l’appel selon les priorités d’urgences. Dans les cas plus graves, si des policiers sont plus près de l’endroit que les ambulanciers, ils vont donner les premiers secours. Dans les cas peu inquiétants, le temps d’attente peut s’élever à plus d’une heure.

Conditions de travail
Les conditions de travail des ambulanciers se sont améliorées au cours des dernières années. «Je pense que nous avons fait beaucoup de progrès quand nous regardons de quoi nous sommes partis par rapport à aujourd’hui, dit le secrétaire général du Syndicat des paramédics et du préhospitalier du Québec (SPPQ), Sébastien Gourre. Toutefois, il y a encore place à amélioration pour ce qui est de l’état des véhicules, de la présence de la CSST, de la prévention et de la reconnaissance.»
