Les commotions cérébrales dans le sport, de mieux en mieux traitées?

Un ancien patineur de vitesse de la région de Lanaudière ayant arrêté sa carrière il y a deux ans à cause de multiples commotions dévoile son expérience avec ce fléau qui envahit le monde du sport.

Par Jackob Savard | Arts, lettres et communication

À quel moment as-tu entendu parler des commotions cérébrales pour la première fois?

La première fois que j’ai entendu parler des commotions c’était vraiment quand j’en ai fait une. Parce que ma première commotion remonte à il y a 6 ou 7 ans et dans ce temps-là c’était beaucoup moins connu. Maintenant, il y a de plus en plus de ça dans les médias. Les joueurs de football en font beaucoup et c’est plus populaire si on peut le dire, donc on est plus au courant du phénomène des commotions, mais il y a 6 ou 7 ans c’était beaucoup moins fréquent. Des fois, on disait qu’on avait mal à la tête sauf que ce n’était pas une commotion diagnostiquée. Donc sur le coup, quand je l’ai faite je ne connaissais pas ça les commotions. C’est quand, par après, on a pris le temps de m’expliquer les symptômes et les conséquences que ça m’a ouvert les yeux et que j’ai connu les commotions cérébrales.

Quels sont les symptômes d’une commotion?

Ce que j’ai tout le temps eu, c’était des maux de tête vraiment chroniques et persistants. Sinon, la tolérance à la lumière était vraiment difficile aussi. Le mal de tête et les éblouissements étaient vraiment communs dans toutes mes commotions. Mais sinon, il y a plusieurs autres choses. À la dernière commotion que j’ai faite, j’ai eu un 30 minutes de shut down de mon cerveau. Je ne savais plus où j’étais, je ne savais plus qui me parlait et je répétais les mêmes questions à répétition. Ça, ça m’a fait vraiment peur, c’était ma plus grosse commotion au niveau des séquelles. 

Qu’est ce qui est le plus difficile lorsqu’on est victime d’une telle blessure?

C’est sûr que la blessure en tant que telle n’est pas facile parce que, surtout quand ça arrive autour d’un sport où tu es vraiment impliqué à 100%. Je m’entraînais deux fois par jour, six jours par semaine, donc j’étais vraiment impliqué dans mon sport. Et puis, quand tu fais une blessure, le plus difficile c’est que ça arrête sec. Il n’y a pas d’arrêt progressif ou quoi que ce soit. Ça a été du jour au lendemain d’arrêter et de vivre avec les symptômes.

Selon toi, comment devraient être traitées les blessures à la tête dans le sport?

Il faut vraiment faire attention avec les commotions cérébrales. Je suis d’accord qu’on en parle tellement c’est temps-ci que des fois, lorsque je vois quelqu’un tomber et se faire mal à la tête, on est presque trop prudent sauf que je pense que ce n’est pas négatif. Tu vas simplement passer le petit protocole, le petit test et si tu n’a rien, tu n’a rien, tant mieux, on te retourne au jeu. Il vaut mieux être prudent et être sûr que tu n’as rien que de te ramener au jeu sans faire de test et que finalement, tu as une commotion. Les études le prouvent, si tu fais une deuxième commotion par dessus une autre commotion assez rapprochée, c’est là que les conséquences sont les pires. Moi, en tant que coach, toutes les commotions que j’ai faites ça m’a servi et maintenant quand j’ai un jeune qui se blesse, je suis vraiment le style de coach ‘vaut mieux prévenir que guérir et je suis vraiment du genre à faire passer les tests. Si tout est correct on va y retourner, mais je ne veux vraiment pas prendre de chances avec ça. Je pense que c’est ça l’essentiel que j’ai appris des commotions que j’ai faites. 

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