La proportion d’adultes de 18 à 24 ans présentant un surplus de poids dans la région est passée de 26,3% en 2007-2008 à 35,3% en 2013-2014, selon la société de statistiques Sylia de Lanaudière.
Par Laurence Beauparlant | Arts, lettres et communication
Les adultes de 18 à 24 ans dans Lanaudière sont de plus en plus sédentaires, selon cette société de statistiques. Ils sont passés de 14,3% en 2007 à 17,9% en 2014. La sédentarité des individus les rend vulnérables à la prise de poids.
«La plupart du temps, les jeunes disent ne pas avoir de temps pour faire de l’activité physique, mais combien de temps ont-ils passé sur leur cellulaire?» demande une étudiante en diététique, Audrey Archambault.
Avoir un surplus de poids peut engendrer plusieurs problèmes de santé, comme le diabète, les cancers, les problèmes d’ostéoporose, l’hypertension ou le cholestérol. L’humeur change et devient plus négative. «Tu peux ressentir plus de fatigue et être plus irritable, ajoute Audrey Archambault. Tu n’auras plus envie de rien faire, alors tu mangeras.»

MAUVAISES HABITUDES DE VIE
Contrairement aux croyances populaires, «les personnes souffrant d’obésité ne mangent pas en grande quantité à chaque repas, mentionne l’étudiante en diététique. Ce sont souvent des individus sans régularité dans leurs repas [qui en souffrent]». Ils ne déjeunent pas, dînent tôt et mangent énormément au souper. Leur métabolisme manque de temps pour dépenser les calories ingérées.
Étant majoritairement aux études, les jeunes de 18 à 24 ans possèdent peu de revenus et optent pour une solution plus avantageuse. «Au McDo, tu peux avoir un repas complet pour 10$, ajoute l’étudiante en diététique. À l’épicerie, acheter un légume peut coûter 10$.»
Les restaurants envoient une mauvaise image d’une portion. «Au restaurant, une assiette de spaghetti vaut environ 4 à 5 portions de pâtes, considérant une demie tasse cuite comme une portion», dit Audrey Archambault.
Les Lanaudois sont de moins en moins actifs physiquement. Un membre du gym Énergie Cardio de Repentigny s’entraîne en moyenne 1,4 fois par semaine, selon le taux de participation de ce centre d’entraînement. «Santé Canada recommande minimalement 30 minutes d’activités physiques par jour, mentionne une entraîneuse privée, Audrey Ouimet. On est loin de ça avec le 1,4 fois par semaine.»
CHANGER POUR LE MIEUX
«J’ai perdu 80 livres juste en changeant mon alimentation», mentionne une citoyenne, Marie-Christine Boies. Épuisée de détester son corps, elle a fait plusieurs changements alimentaires. «J’ai arrêté de manger mes émotions», ajoute-t-elle.
Si une personne désire changer sa masse corporelle, il est suggéré de connaître sa situation et de se créer des objectifs. «Il faut s’informer et savoir ce qui est bon pour soi, puis prendre conscience de ses mauvaises habitudes et connaître les bonnes actions à adopter», conseille l’entraîneuse privée du centre Énergie Cardio à Repentigny, Audrey Ouimet.
Il faut aussi prendre son temps. «Il ne faut pas changer drastiquement nos habitudes, ajoute l’étudiante en diététique, Audrey Archambault. Il est suggéré d’y aller progressivement.»
Il est important de mélanger de bonnes habitudes alimentaires et sportives. «Il faut ingérer moins de calories qu’on en dépense, renchérit Audrey Archambault. Cela causera un déficit calorique faisant perdre du poids au bout de la semaine.» Celle-ci conseille d’écrire ce que l’on mange pour avoir un meilleur suivi.