Les étudiants qui suivent le cours de cinéma québécois au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne ont eu l’honneur de discuter avec le réalisateur Philippe Falardeau lors d’une rencontre qui a eu lieu le vendredi 24 avril. L’attention des étudiants était bien là et son désir de leur transmettre son savoir, lui, l’était tout autant.
Par Sarah Bélanger | Arts, lettres et communication
Contrairement aux étudiants du programme Arts, lettres et communication, Philippe Falardeau n’a jamais suivi de cours de cinéma. Son envie de faire carrière dans ce domaine lui est plutôt apparue lorsqu’il a participé à la Course destination monde en 1992. Son périple à travers de nombreux pays en l’espace de quelques semaines seulement a contribué à sa formation et à son inspiration en tant que réalisateur.
Les étudiants de Stéphanie Veillet ont bien ressenti la flamme qui animait Philippe Falardeau durant la conférence. Les cégépiens n’ont pas hésité à poser des questions au réalisateur et celui-ci leur a volontiers transmis ses connaissances du 7e art. En plus de leur donner plusieurs conseils. Il les a encouragés à travailler dès maintenant sur leurs propres projets s’ils ont un intérêt pour la création de films : « Vous êtes nés avec l’image, vous comprenez tous le langage du cinéma et vous avez déjà des appareils comme votre cellulaire ou votre ordinateur pour faire des films ».
Philippe Falardeau a rencontré les étudiants du programme Arts, lettres et communication au Cégep de Terrebonne le 24 avril. L’attention des étudiants était bien là et son désir de leur transmettre son savoir, lui, l’était tout autant. Photo : Julien Lafortune
L’importance du cinéma d’ici
Le réalisateur de Congorama et de M. Lazhar est un véritable amoureux du cinéma québécois. « Le fait qu’on soit un petit peuple avec autant de créativité représente une véritable force pour notre cinéma. On est toutefois dépendant de l’État pour financer nos films. Un film n’est jamais rentable au Québec, sauf si on le vend à l’étranger ou s’il est en partie financé par le producteur lui-même» dit-il.
Falardeau, qui a réalisé le magnifique film The Good lie aux États-Unis, ne boude absolument pas le cinéma québécois. Au contraire, il aime le côté intimiste du cinéma d’ici. Mais par-dessus tout, il est heureux de faire des films et apprécie particulièrement le moment où toute l’équipe le bombarde de questions sur le plateau et qu’il est le seul à pouvoir y répondre, même s’il n’a pas toujours les réponses. «Je ne changerais pas de métier, termine-t-il… sauf, peut-être, pour devenir enseignant.»