Manon Leblanc est une passionnée de l’écriture et elle a décidé d’en faire une carrière. Elle a publié quatre livres, dont trois romans et un récit poétique. La Lanaudoise a été demi-finaliste aux Grands Prix Desjardins de la culture, catégorie littérature, pendant quatre années consécutives.
Par Johanny Leblanc | Arts, lettres et communication
Quelles sont vos idées de départ pour écrire un livre?
Les idées de départ sont vastes. En fait, quand j’ai commencé à écrire mon premier livre, je voulais faire quelque chose d’original. Je voulais surtout parler de la différence. Moi, ce qui me dérangeait socialement, c’était les gens différents que la société « tassait » parce qu’elle les trouvait fous. Cela m’agaçait grossièrement, donc ç’a été ma clé de départ pour l’ensemble de mes livres.
Quels sont vos secrets pour trouver de l’inspiration
Je trouve qu’en chacun de nous il y a un beau fou et je crois que j’ai cette capacité d’aller chercher chez l’autre quelque chose qui ressort. Je vois chez les gens cette différence, même si elle ne paraît pas au premier rapport. Donc je suis inspirée un peu par tout le monde dans les détails comme dans les grands gestes moralement parlant. Les gens que je côtoie m’inspirent facilement.
Moi, ce qui me dérangeait socialement, c’était les gens différents que la société « tassait » parce qu’elle les trouvait fous.
Que ressentez-vous quand vous écrivez un livre?
Un livre s’écrit en plusieurs mois, tout dépendant du temps qu’on a. Je dirais que ça part de beaucoup d’éléments, on parle souvent de la page blanche. Je me demande toujours si je vais arriver à écrire ce que je veux écrire, si je vais arriver à la fin, si je vais arriver à écrire chaque mot et chaque ligne que je veux traduire. De plus, il y a évidemment les personnages qui nous inspirent. Il y a un bonheur extraordinaire lorsqu’on arrive à écrire une ligne ou un paragraphe et qu’on réussit vraiment à traduire l’âme de quelqu’un. Pour moi, c’est un grand bonheur et c’est à ce moment-là que les difficultés d’effacent.
Combien de temps allouez-vous à la création d’un roman?
Cela dépend du temps que j’ai. Normalement cela peut prendre jusqu’à deux ans, du premier jet jusqu’à la fin. Cela peut paraître long, puisque je suis écrivaine professionnelle, mais je ne le fais pas à temps plein.
Duquel de vos livres êtes-vous la plus fière?
Évidemment, nous, les écrivains, on parle toujours du dernier livre parce qu’on est rendu là dans notre vie. En même temps, je pense à mon premier livre qui s’appelle « Dans le rouge du ciel », car c’est celui qui a inspiré les autres. Il a donné l’essence de ma tétralogie. Aussi, il est important, car c’est celui qui a mis au monde l’écrivaine professionnelle que je suis.