Amir Khadir : entre médecine et politique

Amir Khadir est député provincial pour le parti Québec solidaire. Il doit concilier son travail de politicien avec celui de médecin microbiologiste à l’hôpital Pierre-Le Gardeur de Terrebonne.

Par Ariane Maillet | Arts, lettres et communication

Comment conciliez-vous la médecine et la politique?

C’est sûr que c’est exigeant. J’essaie d’obtenir la collaboration de tous ceux et celles qui m’entourent, comme ma famille et mes collaborateurs au travail. Il est possible de les concilier si on travaille fort. Le temps que je prends pour venir ici une demi-journée à toutes les deux semaines, je le consacre aussi à mon travail de politicien ailleurs, soit durant les fins de semaine, les soirs… Alors c’est possible, mais c’est exigeant. 

Pourquoi avez-vous décidé d’aller en politique?

Au départ, j’ai été appelé par les gens avec qui je collaborais. Je ne me destinais pas à devenir un député, mais j’étais quand même impliqué dans un mouvement qui s’appelait le Rassemblement pour une alternative politique à la fin des années 90, qui souhaitait donner une alternative aux gens qui ne voulaient pas voter pour les Libéraux et le Parti québécois. À ce moment, ces gens-là se sont tournés vers moi parce que j’étais impliqué dans la défense du système public de santé et ils pensaient que ça allait bien avec nos valeurs qu’un médecin soit porte-parole d’un parti politique qui est soucieux des services publics.

À quel point votre vie politique a des effets sur vos disponibilités pour vos patients?

C’est sûr que je suis moins disponible. Quand je vois les patients aux deux semaines, s’il arrive un pépin, je ne peux pas être ici présent pour régler tout ça moi-même. Alors, je compte sur la collaboration de mes collègues qui travaillent ici comme microbiologistes-infectiologues. Heureusement, tout le monde est gentil et conciliant avec moi. Un problème n’arrive pas souvent et moi pour concilier ça et être sûr qu’on n’échappe personne, je fournis mon numéro de téléavertisseur qui est toujours ouvert 24 heures sur 24 à tous les patients qui sont susceptibles d’avoir un problème. De cette manière-là, ça me permet de ne pas échapper des problèmes. 

Si vous aviez un choix à faire entre la médecine et la politique, quel serait votre choix?

Mon choix ne serait pas de choisir. Mon choix serait de réunir les conditions pour que je puisse faire les deux en même temps. Mais il va arriver un moment, par exemple en 2018 ou en 2022, où ça va être le temps de faire un vrai choix. Je travaille là-dessus actuellement pour que je ne m’incruste pas en politique, ce qui est cohérent de toute façon avec notre message, et qu’il y ait quelqu’un d’intéressant qui puisse me remplacer avec le travail que je fais en politique pour que je puisse retourner ici pour m’occuper des patients. 

2 réflexions sur “Amir Khadir : entre médecine et politique

  1. Bravo Arianne! Je souhaite que ce reportage sera présage de succès dans tes projets à venir! Félicitations et sois assurée que je suivrai ta carrière avec intérêt et fierté de savoir que c’est la fille à Céliiiiiiiiiiiiine! Bonne année 2017, et…succès dans tes études, et en Amour??

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.